Montseny : Traquées (2)

Montseny

Je vous présente Matagalls, quelques 932 m de dénivelé, un pic à 1688 m d'altitude ( si haut ?!), 14 km (si peu ?) et un groupe de randonneurs qui vient de mon boulot !

Montseny est un massif relativement difficile à atteindre en transport commun et périlleuse en voiture: là où nous nous rendons, il n'y a qu'une seule voie d'accès et elle rassemble toutes les caractéristiques des routes de la montagne : sinueuse, étroite, et au bord d'un précipice. Quelques chèvres au bord de route, deux ou trois maisons magnifique au Brull, unique hameau bordant la route, ou au col, et basta. 

Ah si ! J'oubliais de dire que j'ai flippé mes aïeux avec notre conducteur qui maitrisait à moitié son véhicule. J'ai un peu trop souvent serré les fesses pour dire que je  ne faisais pas confiance au chauffeur. Et plutôt que de profiter du paysage, j'avais les yeux rivés sur la route. Je crois que le pire fut en revenant : un brouillard à hacher au couteau, et je ne me suis jamais aussi sentie mal à l'arrière d'une voiture. Mais passons: si j'écris cet article, c'est que je suis indemne !

Bref, nous débouchons ( ou plutôt arrivons sur le parking après un demi tour dangereux ARGGGGGH sur l'unique route du coin fréquentée en masse par les barcelonais en manque de verdure ) face à un hôtel perché sur le flanc Sud de Montseny et abandonné au milieu de tout : pas de wifi, pas de télé, des jeux de société et une vue exclusive sur le flanc en face ( quel calvaire de séjourner ici, je dis !). Il s'y trouve une petite chapelle : La Sant Bernat qui est accessible durant la journée. Notre sentier démarre derrière. 

Maintenant que je vois la carte de notre sentier je vois que j'étais complètement déboussolée ! Elle se découpe en trois partie : 1/3 de grimpette, 1/3 de descente le long d'un flanc, 1/3 de descente le long de la vallée.

Donc, nous commençons bien évidemment par la grimpette. C'est une tradition que voulez-vous. Et c'est bon pour le moral et l'estomac ! 
Cette partie commence dans les sous-bois et se termine sur des flancs découverts où la végétation fait rase-motte. Entre temps, nous avons traversé des carrières à l'abandon, suivi un sentier fouetté par les branches de genêts et autres qui ont grignotés le chemin jusqu'à ce qu'il en reste un filet.