Canada : Jusqu'à ce que Force s'effondre

Hello !

Je pense que cet article sera moins fourni que les précédents. En fait, j'ai juste deux ou trois bricoles à raconter...Si j'en ai le courage, je développerai un peu plus mes propos demain (avec en plus un allongement de l'article).

Pour rester dans le thème du titre, parlons effort.

Cette semaine, à UBC, a eu lieu un évènement attendu avec impatience auprès des étudiants : Storm the wall. C'est un évènement sportif, où des étudiants forment des équipes pour se défier à des épreuves telles que la course à pied, le vélo, la natation, etc...Mais le plus extraordinaire reste l'épreuve du "Mur". C'est d'ailleurs cette épreuve qui a donné le nom à l'évènement. Le but pour les étudiants est de se projeter assez haut en s'appuyant sur un mur de plus de 3 m de haut, lisse comme un ballon de baudruche, pour saisir une main et se hisser au dessus du mur. C'est drôle, c'est surprenant, mais c'est aussi assez dur. J'ai vu beaucoup d'étudiants glisser contre la paroi ou alors, ne pas réussir à rejoindre les gens en haut du mur.

Mais ils sont tous récompensés par de fat sandwichs bien fournis de beurre de cacahuètes et de confiture de framboise préparés avec le volontariat des badauds (dont moi!). C'est une bonne idée pour faire des milliers de sandwichs rapidement (et avec hygiène de gants en plastique), faire connaissance avec son voisin-tartineur, mais aussi pour se rappeler que dans mon école d'ingé, les sandwichs, c'était plutôt radins ( mettre le moins de nutella possible, y a pas plus frustrant à manger du pain rassis ! ). Et paf dans ta gueule !

Evidemment avec ce genre d'évènement, il y a aussi de nombreux stands pour promouvoir tel club, faire des sondages (où tu obtiens des cookies super-bons gratuits (vraiment bon)), ou un produit). Et j'en viens à ce produit. J'ai obtenu une sorte de boisson protéinée.

Je vous préviens que je ne suis ABSOLUMENT pas pour ce genre de produit artificiel qui ne servent qu'à satisfaire les individus ayant la flemme d'aller chercher les proteines là où elles sont réellement (et même si c'est pas le cas, je pense que tout individu qui se nourrit par des suppléments alimentaires de ce type sont ce genre de flemmard (ils avaient pas qu'à tomber dans le système, toc!)). Et pour répondre à : "Qu'est-ce que t'en sais? T'a pas goûter!"...bah si.

Pour satisfaire ma curiosité, et pour finir de me convaincre sur l'absurdité de tels produits.

C'est Dé-gueu-lasse. Je souligne, c'est DE-GUEU-LASSE !!! En tout cas, je ne sais pas si c'est à cause de l'ajout de protéine ou le parfum 'Crème et Cookie', mais ni le goût ni la texture ne sont agréables. Et ça passe même pas avec des céréales. Non mais franchement, pourquoi a-t-on inventé ce genre de connerie? Avaler un oeuf cru, c'est meilleur (et je préfère faire ça que de boire ce genre d'immondice une deuxième fois). Et puis, les Français n'y échappent pas non plus (Cf : que trouve-t-on près des caisses à Decathlon, Intersport...?)

Le mur et la boisson dégueu

Vendredi, c'est le coffee break avec une conférence...Et je tiens à vous parler de la conférence parce qu'elle est vraiment choquante.

Mr Stefan Austermühle, fondateur et directeur de l'ONG Mundo Azul, nous a présenté un objet de polémique dont je n'avais même pas conscience : le massacre de dauphins au Pérou pour la pêche au requin et la consommation illégale. (Le lien vous mène directement sur le sujet). Le Pacifique près des côtes péruviennes est réputé pour être un des lieux les plus productifs des océans. Il a bien sûr, beaucoup, beaucoup de dauphins. Il fût un temps où la pêche aux dauphins n'existaient pas. Puis, quand il y a eu fermeture de la pêche aux anchois (il me semble), les pêcheurs se sont lancés dans la pêche au dauphin pour export et consommation (en Italie, apparemment). Sauf que...la pêche au dauphin est à présent illégale.

Ca c'est le contexte.

Mais sur les plages péruviennes, on trouve ça (Pouf à Dauphin, s'abstenir!) :

Et encore, les images sont en toutes petites!

Bon personnellement voilà ce que je pense (comme ça vous n'imaginerez pas des violons pour la suite de mes propos) : je suis la première à être curieuse de la chair à dauphins ou baleine. Et s'il m'en est présenté l'occasion, dans des cas légaux (comme en Islande, au Groenland...) et que la pêche est honnête, je testerais, oui. Nous mangeons du Crocodile, de l'autruche, des serpents, du sangliers, alors certes pas du cétacés comme des maquereaux mais pourquoi pas?

Par contre ce que je trouve intolérable, c'est la souffrance de l'animal pour sa viande (de la même manière que je préfère bouffer un veau que j'ai vu dans le pré que d'acheter de la viande industrielle qui est passé par je ne sais quel abattoir).

J'en reviens donc à mon histoire de dauphin. La pêche est illégale. Donc sa consommation interdite au Pérou. Premier point...la chair se trouve sur le marché. Cependant, ce Stefan a rejoint des pêcheurs de requins pour vérifier si réellement les dires des pêcheurs étaient véritables : le dauphin sert d'appats pour les requins. Et c'est là que j'ai été le plus choquée :

- les pêcheurs harponnent un dauphin (qui ont l'imbécile habitude de s'approcher, candide, de leur barque) Entre parenthèse : les pêcheurs remarquent l'intelligence des dauphins : les congenères de celui attrapé, tentent de l'aider (en vain).

- Les pêcheurs remontent l'animal à bord après lui avoir asséner plusieurs coups de batte de baseball dans la tronche.

- Les pêcheurs refoutent à l'eau le dauphin (vivant) parce que quand il frétille encore vivant en perdant son sang, ça attire plus de requins...

Voilà...Voilà...Juste s'imaginer qu'ils laissent l'animal giser pour l'appât du gain me donne l'envie de ... d'en avoir les mâchoires qui tombent.

Après la pêche au requin en soi : tout l'animal est pêché (il n'est pas rejeté à l'eau une fois les nageoires prélevées) et est rapidement tué ( même si j'ai eu mal au nez en observant le processus (ils coupent le museau et enfoncent un stick dans le pif). Pis Heaven knows qu'un requin ne meurt pas instantanément, donc, bon...)

J'ai fini mon histoire avec les dauphins même si je ne penche pas sur l'âge des requins pechés (trop jeune). Cela m'a juste ouvert les yeux (encore) sur le barbarisme de l'homme pour arriver à ses fins. Pour la fin de l'histoire, l'ONG est en train de forcer une loi pour interdire le harpon à bord (seul outil pour capturer les dauphins au Pérou)

Vendredi a eu aussi lieu l'éternelle bière de fin de semaine. Cette fois-ci j'ai fait la connaissance d'un Américain (Ohio) et d'un New-Zéelandais du département de biodiversité. On a dû se taper dans l'oeil car on a pas vraiment invité les gens à joindre notre conversation sur....les ARAIGNEES! Pour être originale.

Serieusement....

Je hais les araignées...Ou plutôt j'en ai une phobie monstrueuse.

Mais franchement, je me sentais pas de parler que de mon projet halieutique, et puis, Mr Ohio (j'ai oublié son prénom), a sagement corrigé une de mes craintes : les nids d'araignées sous la peau ne sont qu'une légende.

En dépit de cette conversation qui m'a foutu des frissons pour l'année, un persistant cliché a été remis sur la table : Les Français portant des écharpes sont des fumeurs...Parce que se protéger la gorge empêcherait de l'abimer malgré la cigarette? Parce qu'il fait soi-disant froid chez nous quand on sort fumer donc on porte une écharpe avec son T-Shirt? Je pense que l'origine remonte à plus loin, mais en tout cas, elle est persistante (c'est la 3e personne qui me révèle ce cliché).

Place de Mount Fromme

Pour continuer dans le thème de mon article, parlons Rando.

Ce week-end j'étais censée en faire deux, pour un total de 23,5 km, deux réveils matin à 7 heures, et des muscles qui hurlent! Sauf que j'en ai eu qu'une seule en dépit des deux réveils à 7 heures du matin. Dimanche, il pleuvait comme vache qui pisse. Je suis partie au point de rencontre, je suis revenue après avoir constaté que personne ne viendrait....trempée.

La rando de Samedi, c'était Mount Fromme. C'est une rando qui consiste en : grimper, grimper, grimper...et encore grimper. Ah, si...y a peut être un peu de plat entre la première partie raide et la 2e...Puis au sommet aussi.

De toutes les randos que j'ai pu faire jusqu'à présent au Canada, c'est la plus cardiaque. Tu transpires après 200 m de marche.

La première partie est d'une raideur surmontable. Le seul problème est d'éviter de déraper et glisser sur les nombreuses racines et pierres sur le chemin. La deuxième partie est plus douce, agréable, l'effort est là, mais moins intense. Puis la troisième....qui m'a tout juste coupée le souffle et tétanisée les muscles (enfin presque). On ne s'arrête jamais de grimper. JA-MAIS. Tu sues sans t'en rendre compte et tu avances seulement guider par le mental. Peut être aurais-je moins souffert si j'avais pris un peu plus mon temps...Mais mes limites n'étaient pas atteintes, alors je ne céda point à l'envie de m'arrêter. (Ou alors quelques pauses de micro-seconde).

A part cette particularité d'avoir une pente assez forte tout le long du chemin vers le sommet, cette rando à l'autre intérêt d'offrir une vue magnifique sur Vancouver. Vue que nous avons pas eu car : la neige (oui la neige !!! (dans la 3e partie de la rando) fond et créer un brouillard assez épais autour de la montagne.

La descente est pourtant évidente, simple et parfois drôle (tiens, si on courait comme les autres casses-cous qui en ont l'habitude qu'on a rencontré tantôt?) mais elle a nécessité d'autres muscles qui se sont mis eux aussi à crier à la fin du chemin.

Je ressors de cette rando fourbue. Vraiment. Mais parler avec les gens étaient un vrai plaisir ! Pour mon accent et pour apprendre du monde extérieur ! J'ai parlé d'araignée (encore une couche) avec un canadien qui m'avoue qu'ici aussi il y a des Veuves noires, des faucheuses...et des Wolfs Spider....vous savez, les araignées comme les mygales mais de nos contrées tempérées et froides? Bah voilà...elles aiment les "basement' des maisons...et ma chambre est dans un 'basement'...avec des collocs qui laissent la fenêtre de la salle de bain ouverte tout le temps pour aérér (certes, c'est louable) mais qui ne la ferment jamais...Je vais douiller cet été avec mes pantoufles ! Je me suis esclaffée à voir les colombiennes se maquiller...Oui se mettre du gloss au cours de la rando, c'est vrai que c'est très utile contre les moustiques...J'ai pas compris en fait...alors peut être que je ne suis pas assez fémine pour comprendre la raison de s'embellir pendant une rando où tout le monde est au naturel (et moi plus clocharde que jamais (CF voir mon apparence sur les photos)), mais quand même ! Quelle absurdité !

Tite vidéo de la rando...malhureusement mon accent 'sophistiquée' ne sera pas entendu (fin Vidéo)

Photo de groupe au sommet.